Monique Ciolek
Portrait de Monique Ciolek - CDJC/Mémorial de la Shoah (Mémorial de la Shoah)

Monique Ciolek

Elle naît le 24 août 1939 à Paris, fille de Simon/Simcha Binem, tailleur (né en Pologne), et de Rose/Rosza Fefer, comptable (née en Hongrie).

La famille habite au 29 Rue du Sergent Bobillot à Montreuil (93).

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29 Rue du Sergent Bobillot

Il semblerait que son père, engagé volontaire dans la Légion Etrangère au début de la guerre, ait été arrêté le 14 mai 1942 à Montreuil et interné à Beaune comme individu « en surnombre dans l’économie nationale » [1]Amis de la Résistance A. N. A. C. R., Les enfants juifs raflés dans les Landes en 1942-1944, Mont-de-Marsan, 2006..

Ses parents sont arrêtés par les Allemands le 13 juillet 1942 à Mont-de-Marsan en tentant de franchir la ligne de démarcation, et elle est placée par le Préfet sur ordre de la Feldgendarmerie à l’Hôpital-hospice Lesbazeilles le même jour. Monique est appelée par erreur « Cioleki Danielle ».

Ses parents sont transférés à Dax le 15 juillet, puis à Mérignac le 17, et enfin à Drancy le 18, et déportés le lendemain en direction d’Auschwitz (où sa mère sera assassinée quelques jours avant l’arrivée de sa fille).

Il semble que la petite Monique (3 ans) ait été arrêtée par des policiers français des Renseignements Généraux, le 18 août 1942, en fin de matinée, avec 5 autres enfants, à la Ferme du Pouy à St-Pierre-du-Mont, alors qu’ils s’apprêtaient à passer la ligne de démarcation [2]Amis de la Résistance A. N. A. C. R., Les enfants juifs raflés dans les Landes en 1942-1944, Mont-de-Marsan, 2006, qui évoque un rapport de police détruit.

Plaque commémorative de l’Ecole du Pouy

Elle est transférée le même jour, avec ses compagnons d’infortune, à Mérignac (où elle est internée Baraque E) sur ordre de la feldkommandantur de Mont-de-Marsan.

Monique est ensuite transférée de Mérignac à Drancy le 26 août, et déportée sans retour de Drancy vers Auschwitz le 31 août 1942 par le convoi n° 26. Son nom est orthographié fautivement « Coilek » sur la liste. Elle est vraisemblablement assassinée dans une chambre à gaz à son arrivée le 2 septembre [3]Base de données des convois de déportation (Yad Vashem) : https://deportation.yadvashem.org/?language=fr&itemId=5092598..

Son oncle Joseph rechercha longtemps ce qu’était devenue sa nièce. La petite-fille de ce dernier possède l’unique photographie connue de Monique.


Elle figure depuis 2006 sur le Mémorial du Parc Jean Rameau.


Documents d’archives

Autres sources

Autres sources
1 Amis de la Résistance A. N. A. C. R., Les enfants juifs raflés dans les Landes en 1942-1944, Mont-de-Marsan, 2006.
2 Amis de la Résistance A. N. A. C. R., Les enfants juifs raflés dans les Landes en 1942-1944, Mont-de-Marsan, 2006, qui évoque un rapport de police détruit
3 Base de données des convois de déportation (Yad Vashem) : https://deportation.yadvashem.org/?language=fr&itemId=5092598.