Myriam/Miriam/Mirijam Neuburger
Portrait de Myriam Neuburger - CDJC/Mémorial de la Shoah

Myriam/Miriam/Mirijam Neuburger

Elle est née le 2 avril 1928 (alias le 4 alias le 10 [1]Service Historique de la Défense, Division des archives des victimes des conflits contemporains à Caen, dossier 21 P 520 311.) à Berlin (Allemagne), fille de Sally, enseignant et militant anti-nazi (originaire du Bade-Württemberg), et de Vitalia Glückmann (née en Biélorussie).

La famille habite successivement Berlin, Cologne, Chemnitz, Prague (où Myriam fréquente « l’école secondaire », et que la famille fuit), puis Paris et Suresnes. Les grands-parents Glückmann, qui habitaient Dantzig, se réfugient eux en France en 1937.

La famille est internée (en tant qu’Allemands) au Camp de Vierzon (Sourioux) au début de la guerre en 1939. Sally s’engage alors dans la Légion Etrangère, ce qui permet vraisemblablement leur libération.

Myriam et sa mère s’installent ensuite à Grenade-sur-l’Adour 4 rue du Soleil (dès 1939 ?), Myriam y est scolarisée.

Son père dit d’elle « Myriam est une fillette gentille et courageuse, elle est première de sa classe, elle est studieuse et assidue. Elle parle parfaitement le français ».

« Francis Saint-Martin vivait aussi rue du Soleil et allait à l’école avec Myriam. Nous avions le même âge. Je me rappelle qu’elle était assise deux rangs devant moi. Elle avait toujours un béret rouge sur la tête. C’était une jolie fille, enjouée »

Article de Sud-Ouest : https://www.sudouest.fr/landes/grenade-sur-l-adour/en-souvenir-de-myriam-9009198.php

Sa grand-mère paternelle Nanette Holz, âgée de 72 ans, décède de la dysenterie en décembre 1940 au camp de Gurs (Pyrénées-Atlantiques) (les grands-parents avaient été expulsés, comme tous les Juifs du Pays de Bade, d’Allemagne vers Gurs les 22 et 23 octobre 1940). Transféré à Rivesaltes en mars 1941, Maurice/Moritz, le grand-père instituteur, libéré en septembre, rejoint ensuite sa belle-fille et sa petite-fille à Grenade [2]Détails sur le site consacré à leurs cousins Wildmann https://wildmannbirnbaum.com/.

Sally, le père de Myriam, est affecté au GTE (Groupement de Travailleurs Etrangers) 311 de La Peyrade à Frontignan dans l’Hérault (en permission à Grenade au moment de l’arrestation du reste de la famille, il y est également victime de la rafle).

Myriam est en effet arrêtée par la Police aux Questions Juives avec ses parents, son grand-père paternel et ses grands-parents maternels dans la nuit du 26 août 1942 à Grenade-sur-l’Adour (en présence du maire).

Elle est internée à Gurs le même jour, jusqu’au 9 septembre, puis séparée de son père et des ses grands-parents pour être transférée au Camp de Rivesaltes, en repart le 14 septembre [3]Fichier des internés au Camp de Rivesaltes (Archives départementales des Pyrénées-Orientales, 1260 W 23 et 1260 W 101) et Base de données des convois de déportation (Mémorial de la … Lire la suite, et est livrée aux Allemands le 15 septembre à Châlons-sur-Saône (ligne de démarcation), puis enfin internée à Drancy.

Déportée avec sa mère le 16 septembre 1942 par le convoi n° 33 de Drancy vers Auschwitz, elle est vraisemblablement assassinée dès l’arrivée du convoi à Auschwitz le 18 ou le 19 [4]Base de données des convois de déportation (Mémorial de la Déportation) : https://deportation.yadvashem.org/?language=fr&itemId=5092598..

Elle est déclarée décédée le 21 à Auschwitz [5]Arrêté du 16 juin 2014 paru au Journal Officiel de la République Française le 5 août 2014 : https://www.legifrance.gouv.fr/jorf/id/JORFTEXT000029331709..

Sally, son père, transféré à Rivesaltes le 25 septembre, quitte ce camp le 25 octobre pour Drancy. Baruch et Gitta Gluckmann, les grands-parents maternels alors domiciliés à Besançon, y sont également transférés, et tous sont déportés à Auschwitz le 4 novembre 1942. Sally décède le 1er décembre.

Seul survivant, leur ayant-cause après la guerre est le grand-père Moritz/Maurice, domicilié alors à l’Hôtel Saint Louis de France (Centre d’accueil) à Lourdes (il est décédé le 9 mars 1954 à Heidelberg (Allemagne)).

Sa cousine Laura Kolb née Wildmann (fille de Rebecca Neuburger) et son cousin Werner Frank ont témoigné à Yad Vashem [6]Témoignage de sa cousine-germaine Laure Kolb née Wildmann (fille de Rebecca Neuburger) : https://yvng.yadvashem.org/nameDetails.html?language=fr&itemId=1792411&ind=1..

neuburger plaque grenade
Plaque commémorative à Grenade-sur-l’Adour

Elle ne figure pas sur le Mémorial du Parc Jean Rameau.


Documents d’archives

Autres sources

Autres sources
1 Service Historique de la Défense, Division des archives des victimes des conflits contemporains à Caen, dossier 21 P 520 311.
2 Détails sur le site consacré à leurs cousins Wildmann https://wildmannbirnbaum.com/
3 Fichier des internés au Camp de Rivesaltes (Archives départementales des Pyrénées-Orientales, 1260 W 23 et 1260 W 101) et Base de données des convois de déportation (Mémorial de la Déportation) : https://deportation.yadvashem.org/?language=fr&itemId=5092598.
4 Base de données des convois de déportation (Mémorial de la Déportation) : https://deportation.yadvashem.org/?language=fr&itemId=5092598.
5 Arrêté du 16 juin 2014 paru au Journal Officiel de la République Française le 5 août 2014 : https://www.legifrance.gouv.fr/jorf/id/JORFTEXT000029331709.
6 Témoignage de sa cousine-germaine Laure Kolb née Wildmann (fille de Rebecca Neuburger) : https://yvng.yadvashem.org/nameDetails.html?language=fr&itemId=1792411&ind=1.