La famille d’Henri LASSERRE a souhaité nous confier sa veste de déporté ainsi que la « cuillère-fourchette » qu’il utilisait au camp de concentration de Dachau.
Henri LASSERRE est né en 1921 au hameau du Beillet, quartier St-Médard à Mont-de-Marsan, fils d’Etienne, laboureur (décédé en 1924), et de Marcelline Garrabos, journalière.
Relieur, il habite avec sa mère chez sa sœur et son beau-frère au quartier Harbeaux en 1936.
Il habite ensuite 20 rue Sarraute à Mont-de-Marsan.
Requis pour le S.T.O. (Service du Travail Obligatoire) en octobre 1942, il est affecté à l’Usine Krauss Maffei à Münich-Allach (Bureau d’embauche de Münich-Pasing, fiche établie le 24 mars 1944).
Pendant Seconde Guerre mondiale, les requis du S.T.O., des prisonniers de guerre et des détenus de plus de 400 « camps « kommandos » des camps de concentration étaient astreints au travail forcé dans cette usine. Fin 1942, l’entreprise comptait 8849 salariés. Parmi eux, il y avait 3543 étrangers requis, dont de nombreux Italiens.
Il fabrique des faux-papiers pour aider aux évasions. Dénoncé, il est arrêté par la Gestapo.
Interné à Dachau le 14 mars 1945 (matricule 144974), il est libéré le 29 avril 1945 par les Américains.
Le camp de concentration de Dachau, au nord-ouest de Munich, en Allemagne, fut le premier camp de concentration fixe mis en place par les Nazis, en 1933.
A la libération du camp, environ 30000 prisonniers dans un état de dénutrition avancée s’y trouvaient.
Henri se souvenait que les soldats américains avaient donné des armes aux déportés libérés afin qu’ils se fassent justice en abattant leurs gardiens. Il refuse.
Revenu à Mont-de-Marsan fin mai 1945, il fait ensuite carrière au Maroc comme expéditionnaire.
Il revient dans les Landes à sa retraite.
Décédé le 20 juin 2019 à Dax.
Les recherches se poursuivent…