Les Fêtes de la Libération le 3 septembre 1944

L’image La tribune est montée devant l’entrée des arènes. Il doit être 16h30 ou 17h, il fait encore chaud, comme en témoignent les couvre-chefs divers et variés. Drapeaux et bannières tricolores sont omniprésents, et on distingue un écusson « R F » au centre de l’estrade. Des F.F.I. sont alignés au fond de la tribune, les enfants (sages) devant. Charles Lamarque-Cando (« Carlos » en Résistance), président du Comité de Libération, prononce un discours…

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Source : CPRD

La tribune est montée devant l’entrée des arènes. Il doit être 16h30 ou 17h, il fait encore chaud, comme en témoignent les couvre-chefs divers et variés. Drapeaux et bannières tricolores sont omniprésents, et on distingue un écusson « R F » au centre de l’estrade. Des F.F.I. sont alignés au fond de la tribune, les enfants (sages) devant.

Charles Lamarque-Cando (« Carlos » en Résistance), président du Comité de Libération, prononce un discours d’union nationale (on remarque un micro et un haut-parleur). A sa droite, on distingue au 1er rang, de droite à gauche, le préfet Chary, Léon des Landes et le maire David, au 2e rang l’ancien et nouveau secrétaire-général de la préfecture Mourer.

L’histoire

Dès le 2 septembre, la place de l’Hôtel-de-Ville a été rebaptisée place Charles-de-Gaulle (inaugurée le 17).
Un grand rassemblement républicain (« Journée départementale de rétablissement de la République ») regroupant les nouvelles autorités locales, dont Charles Lamarque-Cando (Président du Comité départemental de Libération) et Léon des Landes, est organisé dans les arènes pour fêter la liberté retrouvée (et poursuivre le rétablissement de l’ordre républicain).
D’après Sud-Ouest du 15 septembre :
La foule, qui a suivi les manifestations organisées en ce resplendissant premier dimanche de septembre pour fêter la libération de notre ville, attestait qu’elles répondaient bien aux désirs de la population.
Le matin, un « Te Deum », en l’église de la Madeleine réunissait, outre les personnalités départementales et municipales, une assistance recueillie.
Au cours de la messe, qui revêtit pour la circonstance toute la pompe des cérémonies du culte catholique, le célèbre chanteur André Dassary et la Schola, si appréciée, mirent tout leur cœur et leur talent à se faire entendre.
M. le chanoine Beaumont, dans une improvisation animée d’une ardente foi patriotique, magnifia les vertus immortelles de notre patrie.
A 12 h. 15, le Comité départemental de Libération, ayant à sa tête son président M. Lamarque Cando, les F.F.I. et leur chef Léon des Landes, le préfet des Landes M. Chary et M. le maire de Mont-de-Marsan M. David, entouré de son conseil municipal, allaient déposer de magnifiques gerbes et s’incliner devant le monument aux morts (voir le premier panneau du parcours mémoriel).
A 16 heures, sur l’esplanade des arènes, les chefs de la Résistance prenaient tour à tour la parole :
M. Bullion, délégué du Comité de libération, M. David, maire de Mont-de-Marsan, M. Camille Labat, 1er adjoint au maire de Dax et membre du Comité départemental de libération, qui parla au nom de la cité de la Fontaine chaude pour assurer les Montois de l’amitié dacquoise, amitié qui s’est traduite par le sang versé en commun le jour de la libération des deux villes.
M. Lamarque-Cando, président du Comité de libération, qui affirma que sans renier ses idées il était farouchement l’adversaire des querelles de partis, des luttes politiques toujours vaines et stériles.
C’est dans l’union de tous les Français derrière le général de Gaulle que se refera le pays, un pays tel que nous le voulons tous : fort, grand et prospère.

Enfin, M. Chary, préfet des Landes.
Le soir, au théâtre, un programme de grande classe réunissait les fameux artistes Lucienne Boyer, Jacques Pills, André Dassary (inoubliable interprète de « Maréchal nous voilà » !!!), Léo Blanc, encadrés de la délicieuse Paqui Constant, du fantaisiste Cailla et du duo Guttierez-Hurillo,