Anna est née le 18 mars 1926 à Paris XIIe, 15 rue Santerre (Hôpital Rothschild), fille de Moses/Moïse Haïm/Hajim, marchand forain, brocanteur, puis tailleur d’habits, et de Mina Salomon, couturière, alors domiciliés 20 rue Labat dans le XVIIIe (originaires de Bukovine en Roumanie autrichienne), installés en 1912/1913 à Paris. Elle est la sœur de Samuel, né en 1915 dans la Creuse, résistant, exécuté le 31 juillet 1944 en Isère (Vercors).
Ses parents et elle-même obtiennent la nationalité française par un décret du 2 juin 1927.
Elle est scolarisée à l’école de la rue Doudeauville dans le XVIIIe.
Coiffeuse, elle habite 61 rue Stephenson à Paris XVIIIe.
Elle quitte Paris vraisemblablement le 13 juillet 1942, et est arrêtée par les Allemands le 14 juillet 1942 (ou bien le 11?) « aux environs de Dax » ou « à Dax » en passant la ligne de démarcation, « en voulant rejoindre son frère à Marseille ».
Elle est incarcérée le 14 à 21 h à la prison de Mont-de-Marsan par la feldgendarmerie, transférée à Dax le 17 à 14 h 15, puis à Mérignac le même jour.
Elle est ensuite envoyée de Mérignac à Drancy le 18. Anna est appelée fautivement « Slzmann ». Le camp enregistre son dépôt de la somme de 20 francs avant sa déportation…
Elle est déportée le 19 juillet 1942 vers Auschwitz par le convoi n° 7[1]Base de données des convois de déportation (Mémorial de la Déportation) : https://stevemorse.org/france/cv/Notices.pdf#page=45.. Reprenant l’erreur des registres de Mérignac, Anna y est appelée fautivement « Slzmann ».
Le 12 mars 1943, Roger Meyer, résidant à La Chaux de Fond en Suisse, dépose une demande de recherches via la Croix Rouge :
« La Croix rouge internationale demande des renseignements concernant l’emprisonnement et les suites concernant mademoiselle Anna Salzmann née à Paris le 18.3.1926 habitant à Paris. Le 11.7.1942 lors du passage de la ligne de démarcation pour une raison inconnue elle a été arrêtée et internée chez des nonnes à Mont de Marsan [peut-être les gardiennes de la prison des femmes ?]. De là elle a été transférée à Drancy pour plus tard être envoyée vers une destination inconnue.
Comme il s’agit d’une très jeune fille nous vous serions reconnaissants de faire des recherches afin de savoir ce qu’elle est devenue.
Le demandeur : Monsieur Roger Meyer rue du Parc La Chaux de Fonds (Suisse)
D’avance nous vous remercions de votre peine et signons avec notre profond respect. »
Selon le témoignage d’Elise Gerchinovitz, Anna décède du typhus en avril 1944 à « l’hôpital du Camp de Birkenau-Auschwitz » (le Ministère des Anciens Combattants et Victimes de Guerre retient la date du 15 avril).
Son ayant-cause en 1946 est son père Moïse.
Elle ne figure pas sur le Mémorial du Parc Jean Rameau.
Documents d’archives
Autres sources
| ↑1 | Base de données des convois de déportation (Mémorial de la Déportation) : https://stevemorse.org/france/cv/Notices.pdf#page=45. |
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