« Robert » Jacques Melendès

Il est né le 26 août 1931 à Arcachon (Gironde), fils de Benjamin dit « Sully », commerçant en vêtements à Arcachon à l’angle du cours Lamarque-de-Plaisance et de la rue devenue aujourd’hui rue Sully-Mélendès (résistant en Dordogne en janvier 1943, arrêté à Bergerac en février, il sera déporté sans retour en mars 1944), et de Meriem/Marie « Marinette » Darmon (mariés en 1923)., et frère de Charles.

La famille habite 30 cours Lamarque de Plaisance à Arcachon (33).

Ils auraient quitté Arcachon (peut-être le 1^er juillet 1942) pour tenter de passer en Zone Non occupée du côté de Mont-de-Marsan « sous la conduite du commandant d’aviation Pescail (Pescay?, résistant de La Teste) ». Seuls Robert et son grand frère Charles sont arrêtés par la feldgendarmerie, alors que leurs parents sont relâchés (les circonstances de leur arrestation ne sont pas clairement établies).

Charles est interné à la maison d’arrêt de Mont-de-Marsan le 7 juillet 1942 à 17 h (il sera transféré à Dax, puis Mérignac, Drancy, et déporté dès le 19 vers Auschwitz).

Etant donné son jeune âge, Robert est quant à lui placé ce même jour sur ordre de la Feldgendarmerie à l’Hôpital Lesbazeilles de Mont-de-Marsan (« père et mère probablement en Zone Libre »). Il est appelé fautivement « Aubert ».

Son père organise vraisemblablement son évasion, ainsi que celle de ses jeunes compagnons d’infortune, mais il semble qu’il ait été arrêté par des policiers français des Renseignements Généraux, le 18 août 1942, en fin de matinée, avec 5 autres enfants, à la Ferme du Pouy à St-Pierre-du-Mont, alors qu’ils s’apprêtaient à passer la ligne de démarcation ^[1]Amis de la Résistance A. N. A. C. R., Les enfants juifs raflés dans les Landes en 1942-1944, Mont-de-Marsan, 2006. qui évoque un rapport de police détruit.

Il est transféré le même jour à Mérignac (interné Baraque E) sur ordre de la feldkommandantur de Mont-de-Marsan.

Robert est ensuite transféré de Mérignac à Drancy le 26 août, puis à Pithiviers le 1^er septembre. Remis aux Autorités d’Occupation le 20, il est déporté le 21 septembre 1942 vers Auschwitz par le convoi n° 35, et vraisemblablement assassiné dans une chambre à gaz dès son arrivée le 23 ^[2]Base de données des convois de déportation (Yad Vashem) :

https://stevemorse.org/france/cv/Notices.pdf#page=128. Il est déclaré décédé le 26 septembre 1942 ^[3]Arrêté du 4 avril 1995, publié au Journal Officiel de la République Française le 18 mai 1995 : https://www.legifrance.gouv.fr/jorf/id/JORFTEXT000000718398.

Dès la fin de la guerre, leur mère entame des recherches pour connaître leur sort.

Il figure depuis 2006 sur le Mémorial du Parc Jean Rameau.

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