La déclaration de guerre le 3 septembre 1939 entraîne la mobilisation, mais aussi un renforcement de la sécurité intérieure avec une surveillance accrue des « étrangers indésirables », des pacifistes, antimilitaristes et communistes, mais aussi la mise en place de camps d’internement ou de regroupement (internement de Frédéric Lévi, de Rion-des-Landes, juif allemand réfugié en France, par exemple).
Alors que de nombreux « repliés » alsaciens-lorrains sont arrivés dans les Landes dès le mois d’août 1939, l’offensive allemande en mai 1940 provoque l’exode de Belges, Luxembourgeois et Français du nord et leur accueil dans le Sud-ouest.
Le monde rural est particulièrement touché par l’absence de quelque 10 000 soldats, retenus prisonniers dans le nord et l’est de la France puis, transférés en Allemagne.
Le préfet Gazagne administre la Zone Occupée du département des Landes, mais également la Zone Occupée des « Basses-Pyrénées » (sous-préfecture à Bayonne). Quant à la Zone Non Occupée, elle est rattachée à Pau (avec sous-préfecture à Aire-sur-l’Adour) (préfets : Emile Ducommun, puis Paul Grimaud).
Dans les Landes, l’organisation corporative (agriculture, gemmage) commence à se mettre en place au cours de l’année 1941. Les Chantiers de jeunesse sont organisés.
La vie quotidienne dans les Landes est marquée par les difficultés de ravitaillement (rationnement strict, pénuries de denrées), de circulation (couvre-feu, ligne de démarcation) et de réquisitions.
La période qui va de juillet 1942 à mars 1943 voit l’apogée de la répression contre les Juifs, tant en Zone Occupée que Non Occupée, et, en parallèle, la montée en puissance et l’organisation de la Résistance, alors que la ligne de démarcation est supprimée le 1er mars 1943 suite à l’invasion de la Zone Sud par les Allemands en novembre 1942.
A la fin du mois d’août 1944, le département est évacué par les Allemands. Les Landes sont libérées.
Voir aussi : Les grands phases de la guerre