L’image
La foule est déjà nombreuse rue Victor Hugo, devant la préfecture, sur les grilles de laquelle des curieux ont grimpé pour tenter d’apercevoir « les chefs ». A droite, l’escalier de l’église de la Madeleine. Au 1er plan à gauche, un très jeune enfant doit se demander ce qui provoque ces acclamations… A droite, l’ancien siège de la Milice est particulièrement pavoisé. En plein milieu de l’image, ce qui semble être une pompe à essence (si rare pendant la guerre…) Esso.
L’histoire
Les Résistants se sont massés depuis la veille à l’est de Mont-de-Marsan, à Saint-Médard (le ravitaillement se fait chez Zanchetin). On a distribué des armes, les hommes sont transportés par camion à gazogène jusqu’au passage à niveau de la Route de Villeneuve, à l’entrée de la ville. Nuit de garde (les couvertures sont fournies par l’Usine Temboury, toute proche).
Tôt le matin, des éclaireurs du Bataillon Claverie (Laporte et Tardits), par la route de Villeneuve et la rue Augustin Lesbazeilles, constatent l’absence des Allemands (sauf un side-car quittant la mairie)…
Vers 9h, des voitures ornées de fanions tricolores à la croix de Lorraine déposent à la préfecture le « team Jedburgh » (les Américains Allen et Gruen, le Montois Estève et le Britannique Mellows), le colonel de Milleret alias » Carnot », « Léon des Landes », Claverie, « Jean des Landes », etc.
Les F.F.I. (Forces Françaises de l’Intérieur) rentrent en ville, acclamées par des centaines de Montois, massés aux alentours du château de la Hiroire. Les rues sont pavoisées de drapeaux fabriqués à la hâte.