Il est né le 5 décembre 1926 à Wielun (Pologne), fils de Henoch/Khanokh/Henri, ouvrier-boulanger, et de Marjem/Mariam/Marie/Marianne Abramovitz/Abramowicz/Abramovitch (déportée le 27 juillet 1942), frère de Nuchim/Michel, né en 1923, interné à Gurs, résistant, arrêté à Lyon et incarcéré à la prison St-Paul de Lyon, déporté en mars 1943 à Sobibor, et de Cyrla, née en 1925, déportée le 27 juillet 1942.
Le recensement de 1936 indique qu’ils sont domiciliés au 1-3 de la rue Louis-Bonnet dans le XIe.
Il fréquente l’école du 109 avenue Parmentier à Paris XIe (à partir de la rentrée 1939).
Aide-préparateur en pharmacie, la famille est alors domiciliée à Paris XIe, 160 Rue St-Maur (août 1942).
Après l’arrestation de sa mère et de sa sœur lors de la Rafle du Vel’ d’Hiv’, il fuit Paris le 20 juillet par le train de 21 h 25, après s’être débarrassé de sa carte d’identité et de son étoile juive, avec l’intention de franchir la ligne de démarcation pour rejoindre son frère, interné dans un camp en Zone Non Occupée (Gurs ?).
Arrêté le 21 juillet 1942 vers 14 h par la gendarmerie d’Amou, il est transféré le 22 à Mont-de-Marsan (le garagiste Suberbielle est réquisitionné).
Il est placé à l’Hôpital Lesbazeilles.
Prévenu de défaut de carte d’identité d’étranger, une procédure est engagée par le Procureur de la République de Mont-de-Marsan le 24 juillet. Celui-ci demande une enquête au commissaire de police du quartier de la Folie-Méricourt à Paris, qui la transmet le 3 août. Il semble qu’il y ait une erreur dans la filiation de Daniel…
Il comparait le 4 août, est renvoyé devant la Tribunal pour enfants et adolescents, et est condamné par jugement du 11 août à 8 jours de prison avec sursis pour défaut de papiers d’identité. Mais sur ordre de la SD (SS) de Dax transmis au sous-préfet, le préfet ordonne qu’il soit remis par la gendarmerie française à la Feldgendarmerie à Mont-de-Marsan le même jour (11 août) (ce qui est fait vers 20 h). Il est incarcéré ce même jour à 20 h à la prison de Mont-de-Marsan.
Il est transféré à Mérignac sur ordre de la feldkommandantur de Mont-de-Marsan le 18 août 1942 (levée d’écrou à 9 h). Le 19, le directeur du camp de Mérignac indique qu’en cas de libération, il « se rendrait chez Mlle Macquart, 26 rue du Pont Louis Philippe, Paris ».
Il est ensuite interné à l’annexe de la « Caserne coloniale », Quai de Bacalan à Bordeaux. Transféré à Drancy le 26, il est déporté à Auschwitz par le convoi n° 26 au départ de Drancy le 31 août 1942. Il est vraisemblablement assassiné dans une chambre à gaz à son arrivée le 2 ou 3 septembre [1]Base de données des convois de déportation (Yad Vashem et Mémorial de la Déportation) : https://deportation.yadvashem.org/?language=fr&itemId=5092598 et … Lire la suite.
Son cousin second Gaston Schmir témoigna à Yad Vashem [2]Témoignage de son cousin second Gaston Schmir au Mémorial de Yad Vashem à Jérusalem : https://yvng.yadvashem.org/nameDetails.html?language=fr&itemId=1184892&ind=1..
Il ne figure pas sur le Mémorial du Parc Jean Rameau.
Documents d’archives
Autres sources
↑1 | Base de données des convois de déportation (Yad Vashem et Mémorial de la Déportation) : https://deportation.yadvashem.org/?language=fr&itemId=5092598 et https://stevemorse.org/france/cv/Notices.pdf#page=106 |
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↑2 | Témoignage de son cousin second Gaston Schmir au Mémorial de Yad Vashem à Jérusalem : https://yvng.yadvashem.org/nameDetails.html?language=fr&itemId=1184892&ind=1. |