Maurice Lewkowitz (Lewkowicz)
Maurice, sans doute vers 1935 - Division archives des victimes des conflits contemporains (DAVCC)  AC21P478445

Maurice Lewkowitz (Lewkowicz)

Il est né le 28 mai 1931 vers midi à Paris Xe, au 2 de la rue Ambroise Paré (Hôpital Lariboisière), fils de Charles/Karl, boucher (né en Russie en 1897, naturalisé en 1939) et de Cécile Herstik, couturière, ménagère (née en Hongrie en 1901), mariés à Vienne (Autriche) en 1922, où naît l’année suivante son frère aîné Emile (opérateur de cinéma).

Ils arrivent en France en 1925 ou 1926. La famille habite d’abord 20 rue Labat, dans le XVIIIe.

De nationalité russe à la naissance, Maurice devient français par déclaration de son père, souscrite le 8 janvier 1935 devant le juge de paix du Ve arrondissement.

Maurice et son frère aîné (sans doute vers 1935)
Maurice et son frère aîné, sans doute vers 1935 – Division archives des victimes des conflits contemporains (DAVCC) – AC21P478445

La famille habite ensuite, à partir de 1932, 106 rue de Clignancourt, toujours dans le XVIIIe. Maurice fréquente l’école du 5 rue Pierre Budin. 

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106 rue de Clignancourt

Le 25 juillet 1941, le père, Charles, est interné à Drancy (il sera libéré).

La mère et le frère de Maurice sont incarcérés le 14 août 1942 à 21h30 à la prison de Mont-de-Marsan par la feldgendarmerie pour franchissement de la ligne de démarcation. Peut-être est-il placé à l’Hôpital Lesbazeilles ?

Il est transféré avec sa mère et son frère à Mérignac sur ordre de la feldkommandantur de Mont-de-Marsan le 18 août 1942. Son frère est prénommé fautivement « Lucile ».

Ils sont apparemment internés à l’annexe du 24 Quai de Bacalan à Bordeaux (Dossier Ministère des Anciens Combattants et Victimes de Guerre).

Le 19, le directeur du camp de Mérignac indique que l’enfant pourrait se rendre chez Mme Sacier, 106 rue de Clignancourt (une voisine ?).

Il est néanmoins transféré à Drancy le 26, interné Escalier 9, chambre 14, puis Escalier I, chambre 4.

Il est déporté avec sa mère et son frère par le convoi n° 32 du 14 septembre 1942 au départ de Drancy. Il est très probablement assassiné dans une chambre à gaz dès son arrivée à Auschwitz le 16 ou 17 septembre 1942 [1]Base de données des convois de déportation (Yad Vashem) : https://deportation.yadvashem.org/?language=fr&itemId=5092605..

Après la guerre, leur père, qui habite toujours au 106 de la rue de Clignancourt, entreprend des démarches afin d’obtenir un « acte de disparition » (1948), puis de leur faire attribuer le titre de « Déportés Politiques » (1956), ainsi qu’un « jugement déclaratif de décès » (1958).

La mention « mort en déportation » est attribuée à Maurice, et il est déclaré décédé le 19 à Auschwitz [2]Arrêté du 19 mars 2008 paru au Journal Officiel de la République Française le 26 mars 2008 : https://www.legifrance.gouv.fr/jorf/id/JORFTEXT000018422963..

Il figure depuis 2006 sur le Mémorial du Parc Jean Rameau.


Documents d’archives

Autres sources

Autres sources
1 Base de données des convois de déportation (Yad Vashem) : https://deportation.yadvashem.org/?language=fr&itemId=5092605.
2 Arrêté du 19 mars 2008 paru au Journal Officiel de la République Française le 26 mars 2008 : https://www.legifrance.gouv.fr/jorf/id/JORFTEXT000018422963.