Paul Manauthon alias « Le Landais »
Paul Manauthon - Crédit : AERI, La Résistance en Charente-Maritime, 2010.

Paul Manauthon alias « Le Landais »

Né le 20 septembre 1913 à Peyrehorade, il est le fils de Jean, ouvrier minotier et de Marie Puyaréna, blanchisseuse.

Charpentier à Peyrehorade, ancien champion cycliste, il milite au Parti communiste avant la Seconde Guerre mondiale.

Il épouse le 17 février 1939 à Peyrehorade Thérèse Larraburu (décédée en 2012).

Mobilisé au mois d’août 1939, il est fait prisonnier au mois de juin 1940 mais réussit à s’évader du train qui le conduisait en Allemagne et reprend très vite ses activités militantes.
Le 13 novembre 1940, il essaie d’organiser une évasion collective des militants internés au camp de Gurs (Pyrénées-Atlantiques). La tentative échoue mais une dizaine d’internés peuvent s’évader.

Il a un rôle précoce dans la Résistance dès 1941 (graffitis, passages de Juifs en zone libre, accueil des réfractaires du STO, sabotages…).

Responsable de la résistance communiste dans les Landes, il y organise le Front national et échappe une première fois à l’arrestation le 28 janvier 1943 à Peyrehorade. Son épouse est incarcérée à la prison de Bayonne (Pyrénées-Atlantiques) puis quelques temps au fort de Hâ (Bordeaux). Paul Manauthon passe alors dans la clandestinité et devient responsable départemental des FTP en Charente-Maritime, puis interrégional FTP, sans doute adjoint, pour la Charente et la Charente-Maritime. Une nouvelle fois, il échappe à l’arrestation le 26 juin 1943, à L’Isle-d’Espagnac (Charente). Compromis, il regagne la Charente-Maritime, où il devient chef d’état-major départemental des FTP. Il organise, entre juillet et septembre 1943, une attaque contre les bureaux de recrutement de la Légion des Volontaires Français contre le bolchévisme (LVF), un incendie de carburant à La Rochelle (Charente-Maritime), et le sabotage de la voie ferrée à Aytré.
Le 30 septembre 1943, alors que la direction des FTPF était réunie au 187 avenue Jean Guiton à La Rochelle, les polices française (l’inspecteur Célerier de la brigade du commissaire Poinsot de Bordeaux) et allemande encerclent le pâté de maisons. Au cours de la fusillade, un policier vichyssois est grièvement blessé et un officier de la Gestapo tué. Mais Paul Manauthon est mortellement blessé d’une rafale de mitraillette et meurt le lendemain (l’autre résistant, Emile Texier, chef départemental des FTPF, sera fusillé le 5 novembre).
Une plaque commémorative est apposée sur la façade la maison.

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Plaque à la mémoire de Paul « Manouthon » et Émile Tixier à La Rochelle – Crédit photo : Dominique Tantin

Son nom est gravé sur le monument aux morts de Peyrehorade.

Son frère Auguste est aussi résistant.

Sources

Dupau (G.) et Campa (F.), Résistance et Déportation 1940-1944 dans les Landes par les stèles, les plaques et les monuments, éditions Gascogne.

Curculosse (A.), Résistance en Pays d’Orthe. Groupe Paul Manauthon, éd. Atlantica, 2022.

Revue de la Résistance n°30. Juillet 2008

CPRD des Landes.

https://www.memoresist.org/resistant/paul-manauthon/

« Le Maitron des fusillés » (en ligne), notice de Paul Manauthon rédigée par Jean-Pierre Besse : https://fusilles-40-44.maitron.fr/spip.php?article176486

MémorialGenWeb, fiche de Paul Manauthon : https://www.memorialgenweb.org/memorial3/html/fr/complementter.php?id=5144660