Les motivations de la création du CRPD
Entre 1940 et 1944, le département n’a pas été épargné par les affres de la guerre, de l’occupation, de la Résistance, de la collaboration ou encore de la déportation.
Après la guerre et la libération, des initiatives ont vu le jour dans tout le département pour entretenir la mémoire d’une des périodes les plus sombres de notre histoire. Des femmes et des hommes ont toujours répondu présent à l’appel des jeunes générations désireuses de connaître ce passé. Aujourd’hui, la plupart d’entre eux ne sont malheureusement plus là, ou n’ont plus la force d’aller à la rencontre des élèves.
Le Centre Pédagogique de la Résistance et de la Déportation a donc ouvert ses portes en 2014 afin de continuer l’œuvre de Gilbert Dupau (ancien résistant-déporté) et du Comité pour la création d’un musée de la Résistance et de la Déportation à Mont-de-Marsan.
Comment le CPRD est-il conçu ?
Le CPRD est conçu comme un « outil ressource », « un support » pour aider les enseignants et les élèves à aborder l’histoire de la Seconde Guerre mondiale à partir des évènements qui ont marqué le département entre 1940 et 1944.
Conçu par les enseignants du CPRD et le service départemental de l’ONAC des Landes, l’aménagement des lieux, résolument moderne, cherche à éveiller la curiosité des visiteurs. Le CPRD offre deux espaces distincts, l’un consacré à la Résistance et l’autre à la Déportation.
Le mur de la Résistance évoque l’occupation du département, défiguré par la ligne de démarcation, au travers de cinq dates marquantes. Deux illustrations accompagnent chacun de ces repères chronologiques. Le choix des couleurs tout comme la taille de chacun de ces documents donne un sens à l’ensemble. Tandis que les documents en noir et blanc évoquent l’occupation et la collaboration, les photographies colorées en vert – couleur de l’espoir et de la forêt des Landes – renvoient à la Résistance. La taille de chaque photo exprime la place prise par chacune de deux entités dans la société de l’époque. Si les forces d’occupation, tout comme celles de la collaboration, sont omniprésentes jusqu’en 1944, la Résistance, création ex-nihilo doit tout inventer. Quasi inexistante à l’été 1940, elle se développe, se structure pour mener des actions de plus en plus importantes et contribuer à la Libération du territoire.
Le mur de la déportation est recouvert d’une frise aux couleurs des tenues de déportés. Chaque catégorie de déporté y est mentionnée au travers du symbole qui la désignait dans la nomenclature nazie.
Au-delà de cette muséographie attractive, ce lieu de recherche et de travail offre des parcours de découverte grâce aux supports audiovisuels et aux collections d’objets rassemblées dans les différentes vitrines. Des parcours qui peuvent être accompagnés par un guide ou laissés libre grâce aux questionnaires pédagogiques proposés.
Les chercheurs et les étudiants trouvent ici de nombreuses sources sur l’histoire locale tandis que les différents supports pédagogiques du CPRD (CD-Rom, DVD, publications…) sont mis à disposition des enseignants demandeurs.
Outre ces expositions permanentes, le Centre pédagogique accueille des expositions temporaires réalisées par les membres du CPRD comme celle sur les timbres.
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