A l’été 1940, les Français sont sous le choc de la défaite. En quelques semaines, leur armée a été vaincue et le pays est dans le chaos. Fuyant les combats, des milliers de personnes sont jetées sur les routes de l’exode. Même les dirigeants politiques ont fui Paris pour se réfugier à Bordeaux.
A peine nommé président du conseil, le 17 juin 1940, le Maréchal Pétain, en qui beaucoup plaçaient toute leur confiance demande l’armistice. Le général de Gaulle entend, quant à lui, poursuivre le combat et part pour l’Angleterre, seul pays qui lutte encore contre l’Allemagne.
Les Allemands prennent possession du pays et imposent leur loi. Chacun doit obéir aux ordres de l’occupant sous peine de sanctions. Près de 2 millions de soldats français sont retenus prisonniers. Les ressources économiques de la France sont pillées et envoyées vers l’Allemagne Nazie. Son territoire est même découpé en plusieurs zones (« libre » ou sud, occupée ou nord, interdite, annexée) et défiguré par la ligne démarcation.
Dans ces circonstances, ceux qui ne se résignent pas sont rares. Il est vrai qu’il est compliqué de s’opposer seul, sans armes, sans soutien à toute une armée alors que la résignation générale domine.
La France Libre
Le 18 juin 1940, le général de Gaulle, arrivé la veille à Londres, lance son appel à la continuer le combat.
Le Général de Gaulle s’impose comme chef de la « France Libre » auprès des Alliés, mais il parvient également aussi, non sans mal, à être reconnu par les mouvements qui forment la Résistance intérieure.
A Londres, dès le mois de juillet 1940, le général de Gaulle regroupe et organise sous son commandement les restes de l’armée française échappée aux Allemands. Avec les volontaires qui le rejoignent, il constitue les forces de Terre, de Mer et de l’Air de la France Libre, qui vont combattre aux côtés des alliés.
Les forces armées ralliées à la France libre sont appelées Forces françaises libres (FFL). Elles participent aux combats qui mènent à la libération de la France et de l’Europe.
La Résistance intérieure
Ceux qui n’acceptent pas de vivre sous la botte allemande, vont devenir des résistants. Ce ne sont pas des combattants comme les autres. Ils sont tous volontaires, sans uniforme, anonymes, clandestins.
La résistance intérieure française, appelée en France la Résistance, englobe l’ensemble des mouvements et réseaux clandestins qui durant la Seconde Guerre mondiale ont poursuivi la lutte contre l’Axe et ses relais collaborationnistes sur le territoire français depuis l’armistice du 22 juin 1940 jusqu’à la Libération en 1944.
Cette lutte comprend des actions militaires : de renseignement et de sabotage contre les troupes d’occupation (essentiellement allemandes) et les forces du régime de Vichy, ainsi que des actions civiles comme la presse clandestine, la diffusion de tracts, la fabrication de faux papiers, l’organisation de grèves et de manifestations, le sauvetage des prisonniers de guerre évadés, des réfractaires au STO et des Juifs persécutés.
Ce que l’on appelle aussi « l’Armée des ombres » a rassemblé des hommes et des femmes de tous horizons, exposés tous à une forte répression de la part du RSHA (Office central de la sécurité du Reich dont fait partie la Gestapo), de l’Abwehr, de la Wehrmacht, ainsi que de la Milice française des différentes unités de la gendarmerie.
Le dispositif répressif allemand est écrasant avec sa police spéciale, la Gestapo, aidée parfois par des Français collaborationnistes. Le combat est inégal et l’élan patriotique a le plus souvent compensé l’inexpérience, malheureusement au prix de lourds sacrifices.
Si la Résistance active et organisée n’a jamais rassemblé plus de 2 ou 3 % de la population française, elle n’aurait pu survivre ni se développer sans de multiples complicités populaires, en particulier à l’époque des maquis. De même, c’est grâce à la solidarité de la population que les personnes persécutées par Vichy ont pu leur échapper.
L’histoire de la Résistance intérieure est indissociable de celle de la France libre. Le général de Gaulle, chef des Français libres, réfugié à Londres, dirige ses agents en métropole occupée par le biais des réseaux du BCRA ou d’envoyés tels que Jean Moulin, Pierre Brossolette et Jacques Bingen. Ces derniers reçoivent la charge d’unifier tous les courants et mouvements de la Résistance intérieure, sous l’égide de Londres puis d’Alger. La création du Conseil National de la Résistance par Jean Moulin, le 27 mai 1943, puis celle des Forces françaises de l’intérieur (FFI) par Jacques Bingen, le 1er février 1944, marquent les jalons essentiels de ce processus d’unification parfois difficile [1]Source : Wikipédia.
Jean Moulin
Né à Béziers en 1899, Jean Moulin fut, après des études de Droit, le plus jeune sous-préfet, puis le plus jeune préfet de France. La débâcle de juin 1940 le trouve préfet de Chartres où, dès le 17 juin, il accomplit son premier acte de résistance. Destitué par le gouvernement de Vichy, il part pour Londres. Parachuté en Provence dans la nuit du 1er janvier 1942, il est porteur de deux ordres de mission, un civil et un militaire, chargé de coordonner l’action des mouvements de Résistance et d’organiser une armée secrète. Premier président du Conseil National de la Résistance il est arrêté à Caluire le 21 juin 1943 (suite à une trahison). Torturé, il meurt durant son transfert en Allemagne. Depuis le 19 décembre 1964 ses cendres reposent au Panthéon.
Voir aussi : La Résistance dans les Landes
Autres sources
↑1 | Source : Wikipédia |
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