3 septembre 1944 : Journée départementale  de rétablissement de la République

La « Journée départementale  de rétablissement de la République » est organisée dans tout le département le 3 septembre 1944. A Mont-de-Marsan, elle prend une solennité particulière.

L’image

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Source : AD40, Fonds Lestage

Au Square des Anciens combattants, devant le monument aux morts (qui n’avait pas encore été déplacé), des F.F.I. présentent les armes (ils portent le béret, et on peut noter leurs habits disparates). L’homme au 1er plan est en uniforme et arbore un brassard F.F.I.. Derrière on distingue le drapeau des Médaillés Militaires (184e section de Mont-de-Marsan). La foule est au fond à droite.

La photographie a été prise par Roger Lestage, qui travaillait à la Trésorerie Générale et a laissé des centaines de clichés, conservés aujourd’hui aux Archives départementales des Landes.

L’histoire

Le monument aux morts de Mont-de-Marsan, œuvre du sculpteur montois Charles Despiau, inauguré en 1922, est le lieu incontournable des cérémonies d’hommage aux « morts pour la France ». Celles-ci sont interdites pendant l’Occupation, ce qui n’empêche pas des manifestations de patriotisme plus ou moins discrètes, comme en témoigne le document suivant daté du 11 novembre 1942 :

Si une cérémonie a lieu au monument aux morts dès le 21 août, la « Journée départementale  de rétablissement de la République » du 3 septembre débute par un Te Deum à la Madeleine, puis, à 12h15, le cortège officiel se présente, suivi par la foule des Montois, au monument aux morts, où un hommage est rendu aux victimes de la guerre. Dans l’assistance, on remarque la présence des familles des victimes des combats du Pont de Bats, de soldats coloniaux récemment libérés, etc.. Les fêtes se poursuivent à 16 heures Place des arènes (voir panneau aux arènes).

Des plaques de bronze seront rajoutées sous les précédentes afin de rendre hommage aux Montois morts pour la France durant la Seconde Guerre mondiale. Une stèle commémorant les « héros et martyrs de la Résistance » sera ensuite ajoutée à la droite du monument. Au pied de celle-ci « a été déposée de la terre des camps nazis imprégnée du sang des martyrs de la Liberté ».