André Bergeron
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André Bergeron

Né le 5 juin 1921 à Dax (Landes), il est le fils de Célestin, sculpteur sur bois, et de Marie-Louise Delest, sténo-dactylo.

Après des études au lycée de Bayonne (1931-1938), bachelier à dix- huit ans, inscrit en droit, il est admis au concours de contrôleur des douanes, mais refusant de travailler dans Paris occupé, il se présente au concours de rédacteur de préfecture et est reçu premier. Affecté à Mont-de-Marsan le 9 janvier 1941, il s’y installe avec sa jeune épouse Valérie née Diez.

Membre des Jeunesses communistes, il prend une part active à la formation des groupes de Résistance communiste et du Front National de lutte pour la Libération, créé en 1941. Il profite de son poste dans l’administration préfectorale pour faire du renseignement en communiquant notamment à ses supérieurs la liste des militants communistes et des syndicalistes fichés (« Liste rouge »).

Repéré par le préfet Gazagne, il est arrêté avec huit autres camarades dans la nuit du 19 au 20 septembre 1942. Transféré au Fort du Hâ à Bordeaux. Interrogé et torturé par les policiers de la sinistre brigade Poinsot, le 18 janvier 1943, il est déporté, via Compiègne (convoi du 24 janvier), à Sachsenhausen. Affecté au hall 8 du kommando Heinkel chargé d’assembler les bombardiers Heinkel 177, il prend une  part active à la Résistance française du camp en liaison avec les déportés antifascistes d’autres pays. Il participe à la collecte d’informations, à la diffusion de tracts et à des sabotages de matériel destinés à retarder la fabrication. Au printemps 1944, il est dénoncé à la Gestapo, qui trouve dans une baraque un émetteur clandestin, des stencils et des tracts.

Arrêté, il est transféré le 30 août 1944 avec quatorze autres camarades au bloc d’isolement 58. Il y est torturé et est fusillé à l’aube du 11 octobre 1944 avec vingt-six autres détenus (vingt-quatre Allemands antinazis et 2 Français).

Son nom est présent avec celui de Paul Cassou sur une plaque située dans la salle d’accueil de la préfecture, ainsi que sur le monument aux morts de Bayonne et au lycée René Cassin de Bayonne . Une rue de Mont-de-Marsan porte son nom.

40 52989
Stèle de Mont-de-Marsan

Sources

Dupau (G.) et Campa (F.), Résistance et Déportation 1940.1944 dans les Landes par les stèles, les plaques et les monuments, éditions Gascogne.

Revue de la Résistance. N°30. Juillet 2008

Dictionnaire biographique. Mémoires des Landes. Sous la direction de Bernadette Suau.