Né le 20 septembre 1912 au Boucau (Pyrénées-Atlantiques), fils d’Augustin, ouvrier, cultivateur, et d’Eugénie Faucon, ouvrier plombier-zingueur, il travaille chez un artisan de Villeneuve-de-Marsan, où il joue au rugby à l’Union Sportive Villeneuvoise.
Marié en 1935, il était, en 1944, père d’un fils de 4 ans, et domicilié à Ondres (Landes), au quartier Beyres, avec son beau-père.
Ayant refusé de partir travailler pour l’organisation Todt sur le chantier du Mur de l’Atlantique, Jean Labastie se cache à la ferme de Moujénat (famille Dubuc) au Houga, commune à la limite du département des Landes dans le Gers, où il participe aux travaux des champs et assure la liaison avec les maquisards de la forêt de Laveyron à Lussagnet, commandés par le capitaine Claverie du Corps Franc Pommiès,
A la fin du mois de juillet 1944, le groupe s’installe dans le bois de Bascaules, commune de Toujouse limitrophe à celle du Houga.
Le dimanche 6 août 1944 vers 6 heures du matin, un détachement allemand arrive au Houga à la recherche de résistants. Ils envahissent l’hôtel Lafontan et sortent les pensionnaires du lit dont Henri Thiébaud qui cachait une arme et qu’ils obligent à les conduire au bois de Bascaules.
En bordure du bois, la ferme Ducourneau était occupée par quatre maquisards : Ernest Gosmet dit Jobbe, Gustav Silberbach dit Eric le Tchèque, Robert Larrieu et Pierre Farines. Ce dernier, envoyé en reconnaissance, est pris par les Allemands. Ils s’emparent aussi, lors d’un barrage routier, de Jean Labastie, qui rentrait de permission et qui était parti prévenir Henri Thiébaud à l’hôtel Lafontan. Il est incarcéré, interrogé et trouvé porteur d’une arme.
Jean Labastie est alors passé par les armes ainsi que Pierre Farines et Henri Thiébaud, vers 11h.
Reconnu Mort pour la France, il a été homologué interné résistant et FFI.
Une stèle est érigée depuis 1946 à l’endroit où les trois jeunes gens ont été fusillés.
Son nom est également gravé sur le monument aux morts d’Ondres et et à Castelnau-Magnoac (Hautes-Pyrénées) sur le Mémorial du Corps Franc Pommiès (573 noms).
Enfin une rue d’Ondres porte son nom.