24 août 1944, obsèques des victimes des combats du Pont de Bats

Après la joie de la Libération, vient le temps du deuil et du souvenir

L’image

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Source : Archives du CPRD

Aux alentours de midi, le cercueil du capitaine anglais Anthony Mellows, recouvert du drapeau britannique, descend les marches de la Madeleine, porté par 4 (plus tard 6) F.F.I. et suivi par des femmes en deuil (qui sont elles ?). La foule, nombreuse, est recueillie. Au premier plan à gauche, la voiture officielle du préfet.

L’histoire

Le capitaine Anthony Mellows, membre d’un « team Jedburgh », avait été parachuté quelques jours avant la Libération dans le Gers. Il est dépêché à Mont-de-Marsan pour représenter les Alliés. Blessé à la cheville lors du parachutage, il était encore mal remis de sa blessure. Au début des combats du Pont de Bats, à hauteur de Menasse, il est mortellement blessé par des tirs allemands. Sa dépouille sera retrouvée le lendemain.

Les trois autres victimes sont des F.F.I. : le capitaine Hubert CROHARÉ, l’adjudant André SIOT, l’adjudant-chef Jean-Marie CLAPOT.

Les obsèques solennelles des victimes du combat du Pont de Bats ont lieu 3 jours après la Libération à 11 heures en l’église de la Madeleine, dont une nef latérale avait été transformée en chapelle ardente. Les Montois défilent depuis la veille devant les cercueils recouverts du drapeau national. C’est le chanoine Beaumont, archiprêtre de Mont-de-Marsan, qui donne l’absoute. On remarque les couronnes de fleurs des F.F.I., du Stade Montois (André Siot y avait joué), de Motobloc (où travaillait Jean-Marie Clapot), des Papeteries de Roquefort (pour Hubert Croharé), des camarades espagnols, etc.

Le long cortège se dirige ensuite vers le cimetière du Centre pour l’inhumation, en passant par la place du lycée et le boulevard d’Haussez.