Né le 21 août 1911 à Pouydesseaux, fils de Jean, cultivateur, et de Marie Duluc, artisan menuisier, Georges Randé vivait à Mont-de-Marsan. Marié à Marthe Barjalé, il était père de deux enfants.
Dans les années 1930, Georges Randé adhère au Parti communiste et devient secrétaire de la section locale. En raison de ses activités militantes, il est placé, le 31 décembre 1940, après l’interdiction de son parti, en résidence surveillée par le préfet.
Son domicile et son atelier se trouvant l’un en Zone non occupée, l’autre en Zone occupée, il bénéficie d’un laisser-passer, et en profite pour faire circuler tickets de rationnement et tracts militants.
A partir de mars 1942, il devient responsable des FTPF du secteur Mont-de-Marsan – Roquefort.
Le 1er juin 1942, il est arrêté dans son atelier par la police mobile de Bordeaux (brigade de Poinsot), suite à une dénonciation. Détenu à Mont-de-Marsan durant quelques jours, il comparait le 19 juin (avec 3 camarades) devant un tribunal français, la Cour Spéciale de Bordeaux. Georges Randé est accusé de «fourniture de fausses cartes d’identité pour des résistants vivant dans l’illégalité ».
Mais les quatre résistants sont transférés, à la demande des autorités allemandes, au quartier allemand de la prison du Fort du Hâ. Au cours de la première quinzaine de septembre Georges Randé et Gilbert Dupau sont interrogés et torturés par les policiers du commissaire Poinsot au siège de la SAP.
Torturé durant sa détention, Georges Randé est fusillé comme otage le 21 septembre 1942 avec 69 autres Résistants au camp de Souge près de Bordeaux en représailles d’attentats commis contre les troupes allemandes d’occupation (attentat du cinéma Rex, à Paris).
Voici le libellé de la fiche de la Gestapo concernant le choix de Georges Randé comme otage : « 45 – RANDE Georges, 21-08-1911 Pouydessaux, St Médard. R. est un vieux militant communiste, illégal depuis l’été 1941, a reçu et distribué dans l’organisation illégale du département des Landes des brochures venant du Comité central de Paris, a procuré de faux papiers pour des militants communistes vivant dans l’illégalité ».
Inhumé initialement à Saint-Médard-en-Jalles (Gironde), Georges Randé repose désormais à Mont-de-Marsan. Son nom figure sur la stèle commémorative des résistants de la ville, ainsi que sur le mémorial des fusillés de Souge à Martignas-sur-Jalles (Gironde). Une rue de Mont-de-Marsan porte son nom.
Sources
Site memoresist des Amis de la Fondation de la Résistance – Mémoire et Espoirs de la Résistance, fiche de Georges Randé, établie par Gilbert Dupau : https://www.memoresist.org/resistant/georges-rande/
https://maitron.fr/spip.php?article168288, notice RANDÉ Georges par Julien Lucchini, version mise en ligne le 8 décembre 2014, dernière modification le 4 mars 2021
DAVCC, Caen, B VIII dossier 3 (Notes Thomas Pouty).
Comité du souvenir des fusillés de Souge, Les 256 de Souge, op. cit.
MémorialGenWeb.