Hélène Gutter
Hélène Gutter et sa mère - CDJC/Mémorial de la Shoah

Hélène Gutter

Elle est née le 7 avril 1935 à Paris IVe (75), 2 rue d’Arcole (Hôtel-Dieu), fille de Shlomo/Salomon/Zaalo Charles/Szaja Kalmann, artisan-fourreur (arrivé en France en 1931, engagé volontaire, arrêté en mai 1941 lors de la Rafle du « Billet vert », il est déporté le 17 juillet 1942), et de Tobe/Tauba Thérèse Krancenblum/Krantzenblum, couturière 2 rue de Poissy dans le Ve arrondissement en 1935 (tous deux sont nés en Pologne). Hélène est reconnue par son père en 1938. Elle est de nationalité française.

La famille habite 11 Rue des Panoyaux à Paris, XXe arrondissement.

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Rue des Panoyaux

Hélène fréquente l’école voisine de la rue des Panoyaux.

Sa mère est arrêtée par les Allemands le 7 août 1942, incarcérée à la maison d’arrêt de Mont-de-Marsan le 8 à 11 h 30, et transférée à Mérignac le 11.

Séparée de sa mère en raison de son âge, Hélène est placée par la Feldgendarmerie à l’Hôpital-hospice Lesbazeilles le 8. Elle est appelée improprement « Gunther ».

Il semble qu’elle ait été arrêtée par des policiers français des Renseignements Généraux, le 18 août 1942, en fin de matinée, avec 5 autres enfants, à la Ferme du Pouy à St-Pierre-du-Mont, alors qu’ils s’apprêtaient à passer la ligne de démarcation [1]Amis de la Résistance A. N. A. C. R., Les enfants juifs raflés dans les Landes en 1942-1944, Mont-de-Marsan, 2006.

Plaque commémorative de l’Ecole du Pouy

Elle est transférée à Mérignac le même jour (internée dans la baraque E) sur ordre de la feldkommandantur de Mont-de-Marsan

Le 19, le directeur du camp indique qu’elle pourrait se retirer chez Mme Faurteich, 3 rue Marcel Sembat à Paris XVIIIe (même immeuble que les enfants Furmanski…)

Elle est néanmoins transférée avec sa mère à Drancy le 26 août, et elles sont déportées vers Auschwitz par le convoi n° 31 du 11 septembre 1942. Elle est très vraisemblablement assassinée dans une chambre à gaz dès son arrivée à Auschwitz le 13 septembre 1942 [2]Base de données des convois de déportation (Mémorial de la déportation) : https://stevemorse.org/france/cv/Notices.pdf#page=120., et déclarée décédée le 16 à Auschwitz [3]Arrêté du 5 novembre 2013, paru au Journal officiel de la République française le 21 janvier 2014 : https://www.legifrance.gouv.fr/jorf/id/JORFTEXT000028494421..

Sa cousine Jacqueline Lichterman Komar/Kumer et sa tante Shulamit Gutter Nakhalon témoignent en 1999 à Yad Vashem [4]Témoignages de sa cousine Jacqueline Lichterman Komar/Kumer (1999) et de sa tante Shulamit Gutter Nakhalon (1999, avec photos) au Mémorial de Yad Vashem et Jérusalem. … Lire la suite.

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Plaque commémorative école rue de Panoyaux

Elle figure depuis 2006 sur le Mémorial du Parc Jean Rameau.


Documents d’archives

Autres sources

Autres sources
1 Amis de la Résistance A. N. A. C. R., Les enfants juifs raflés dans les Landes en 1942-1944, Mont-de-Marsan, 2006.
2 Base de données des convois de déportation (Mémorial de la déportation) : https://stevemorse.org/france/cv/Notices.pdf#page=120.
3 Arrêté du 5 novembre 2013, paru au Journal officiel de la République française le 21 janvier 2014 : https://www.legifrance.gouv.fr/jorf/id/JORFTEXT000028494421.
4 Témoignages de sa cousine Jacqueline Lichterman Komar/Kumer (1999) et de sa tante Shulamit Gutter Nakhalon (1999, avec photos) au Mémorial de Yad Vashem et Jérusalem. https://yvng.yadvashem.org/nameDetails.html?language=fr&itemId=1172780&ind=1 et https://yvng.yadvashem.org/nameDetails.html?language=fr&itemId=1080850&ind=1.