Né le 21 septembre 1918 à Tarnos, fils de Gentil Mouchet, cultivateur et ouvrier aux forges, et de Marie Clavères, ménagère, Jean Mouchet fut adopté par la Nation le 15 octobre 1925.
Il entre à l’école des mécaniciens d’aviation de Rochefort (Charente-Maritime) en 1935, d’où il sort sous-officier quelques années plus tard.
Après l’armistice de juin 1940, il sert en Syrie en tant que sergent-chef. En 1941, il est rapatrié en France et revient à Tarnos. Il s’y fait embaucher à l’usine Latécoère-Aviation et y rencontre André Bouillar, avec qui il constitue un réseau de résistance dont l’objectif était de favoriser le passage en Espagne de résistants et de réfractaires au Service du travail obligatoire (STO).
Il est membre du réseau Buckmaster.
Il participe avec André Bouillar, dit Dédé le Basque, Jean Capdeville, alias Jules, et Georges Fabas, alias Lulu à plusieurs sabotages et coups de mains dans le Sud-Ouest.
L’Etat-Major FFI décide de l’exécution d’un traître. Celle-ci va être assurée par Mouchet, Fabas, Capdeville, Langlade et Josette Lassalle le 29 juin 1944.
Le traître est abattu par le groupe à l’angle de la rue Mouneyre et de la rue Héron à Bordeaux. Un agent de police, croyant avoir affaire à des malfaiteurs, poursuit le groupe et blesse Mouchet et Langlade. Ceux-ci vont être pris par les policiers français et livrés aux Allemands. Langlade décède en prison tandis que Jean Mouchet est conduit au camp de Souge où il est fusillé le 1er août 1944.
Son nom figure sur les monuments aux morts de Cestas (Gironde) et Tarnos, ainsi que sur le mémorial des fusillés de Souge, à Martignas-sur-Jalle (Gironde).
Une école primaire de Tarnos porte son nom.
Sources
« Le Maitron des fusillés » (en ligne), notice de Jean Mouchet établie par Julien Lucchini : https://fusilles-40-44.maitron.fr/spip.php?article169162
Dupau (G.) et Campa (F.), Résistance et Déportation 1940-1944 dans les Landes par les stèles, les plaques et les monuments, Editions Gascogne, Orthez, 2004.