Marcel Clavé
Marcel Clavé (Archives du CPRD)

Marcel Clavé

Né le 8 juin 1919 à Grenade-sur-l’Adour, il est le fils d’Élie Clavé, maçon, et de Marie Louise Dufau, couturière.

D’abord apprenti en imprimerie, il s’engage dans la police. Il épouse le 22 mars 1943 à Grenade-sur-l’Adour, Marie Madeleine Robert de Latour. Le couple a un fils prénommé Jacques.

Il s’engage dans la Résistance en 1942 et intègre le Corps Franc Pommiès.
Il est chef de section de la compagnie Maulvaux, Groupement Ouest du Corps Franc Pommiès dont le chef est Jean de Milleret.

Le 25 juin 1944, sa compagnie, qui se trouvait dans les bois près de St-Justin, reçoit l’ordre de se diriger vers Portet (Pyrénées-Atlantiques), où elle rejoint d’autres éléments de la Résistance. Les effectifs de ce maquis, environ 180 hommes, sont très importants.

Le 3 juillet, à 4h du matin, un important détachement allemand lourdement armé et parfaitement renseigné, encercle le village. A 6h, les Allemands lancent l’attaque.

Le bilan matériel et humain particulièrement lourd : neuf maisons sont incendiées, 14 résistants tués au combat, 5 habitants du village abattus, les Allemands emportant un important matériel, camions, voitures ambulances, armement ainsi que du bétail.
Le sergent-chef Marcel Clavé est capturé avec 38 de ses compagnons. Ils sont transportés, enfermés et torturés dans les prisons de la caserne Bernadotte à Pau. Le 6 juillet, le commandant allemand prend la décision d’exécuter les prisonniers. Emmenés au champ de tir du Pont-Long, au nord de Pau, ils sont exécutés sommairement à la mitraillette et leurs corps jetés dans des fosses.

Il laissait une épouse et un enfant de six mois.

Décoré de la croix de guerre et de la médaille d’honneur de la Police nationale, il reçoit la mention « Mort pour la France ». Son nom est inscrit sur le mémorial du Corps Franc Pommiès à Castelnau-Magnoac (Hautes-Pyrénées), sur le Monument commémoratif de Portet, ainsi que sur le monument aux morts, la stèle commémorative des résistants et la plaque à la mémoire des policiers du commissariat de Mont-de-Marsan. Enfin, on retrouve son nom sur la plaque commémorative de l’Hôtel de Police de Bordeaux (Gironde).

Une rue et une impasse portent son nom à Mont-de-Marsan.

Sources

« Le Maîtron des fusillés » (en ligne), notice de Marcel Clavé établie par Audrey Galicy : https://fusilles-40-44.maitron.fr/spip.php?article219948&id_mot=12556

CPRD des Landes.

Dupau (G.) et Campa (F.), Résistance et Déportation 1940.1944 dans les Landes par les stèles, les plaques et les monuments, Editions Gascogne